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INFILTRATION RACHIDIENNE CERVICALE

QU’EST CE QU’UNE INFILTRATION RACHIDIENNE CERVICALE ?

Il s’agit de réaliser une injection de corticoïdes (Hydrocortancyl) dans l’espace épidural, c’est à dire l’espace graisseux du canal rachidien, permettant de diminuer l’inflammation de la racine nerveuse irritée par le disque intervertébral qui rentre en contact avec elle.
Le corticoïde utilisé est un anti inflammatoire puissant à faible diffusion générale.

QUELLES SONT LES INDICATIONS D’UNE INFILTRATION RACHIDIENNE CERVICALE ?

Il s’agit de radiculalgie au niveau du membre supérieur d’origine rachidienne cervicale en rapport avec un conflit avec le disque intervertébral, souvent sous la forme d’une hernie. Selon les recommandations actuelles, les douleurs doivent persister au delà de 7 semaines malgré le traitement médical, et en l’absence de déficit neurologique moteur important. Elle peut être effectuée plus rapidement dans le cadre de radiculalgie hyperalgique, c’est à dire résistante aux morphiniques.
Il doit exister une concordance entre les éléments cliniques et l’imagerie en coupes (IRM ou scanner) datant de moins de 6 mois.

QUELLES SONT LES CONTRE INDICATIONS DE CE GESTE ?

Contre-indications absolues : syndrome de dysfonction plaquettaire, thrombocytopénie critique, instabilité hémodynamique, septicémie, infection locale sur le site de la procédure, prise d’anticoagulant, antécédent de chirurgie rachidienne cervicale.

Contre-indications relatives : les antiagrégants, l’allergie au produit de contraste iodé

QUELS SONT LES RISQUES ?

Comme tout geste pénétrant la peau, il existe des risques d’infection et d’hématome. Ces risques sont rares et toutes les précautions recommandées sont prises pour les éviter.
Il peut par contre exister de manière rarissime des risques allergiques au produit de contraste iodé ou au corticoïde utilisé.
Il a également été décrit dans la littérature de rares cas de paralysie après une infiltration cervicale (dans les cas publiés, il s’agissait principalement d’une autre voie d’abord).
Certains patients peuvent également présenter un malaise vagal pendant ou au décours du geste, qui est dans la majorité des cas rapidement résolutif.
Durant les 48 premières heures après le geste, il peut survenir une recrudescence des douleurs.
Il peut exister de manière rarissime des effets secondaires liés au produit de contraste iodé et aux corticoïdes, ils sont énumérés de manière exhaustive sur leur notice. Il peut notamment exister un déséquilibre transitoire de la glycémie chez le patient diabétique.

COMMENT SE PASSE L’INFILTRATION ?

Préalablement au geste, vous êtes convoqués pour une consultation avec le radiologue opérateur, qui permet de valider l’indication du geste avec votre dossier médical. En effet, il est primordial de disposer d’un scanner ou d’une IRM récente montrant le site du conflit et sa nature. On pourra ainsi choisir l’infiltration la plus adaptée.
Le radiologue opérateur vous expliquera également les modalités techniques et les risques de complications de ce geste.

Avant votre rendez vous, il est nécessaire d’arrêter les anti-agrégants au moins 5 jours avant le geste, en accord avec votre médecin traitant et ou votre cardiologue, si vous avez ce traitement.

Le jour J, il est important de venir accompagné et d’apporter votre dossier d’imagerie et également vos documents administratifs (carte vitale et carte de mutuelle), votre consentement écrit à la réalisation de cette infiltration et le questionnaire médical rempli.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun le jour du geste, vous pouvez également prendre votre traitement antalgique.

Tout d’abord, vous êtes pris en charge par le manipulateur en radiologie, qui vous installera sur la table de scanner. Vous êtes installés sur le ventre.
Votre coopération est essentielle, elle contribuera à la rapidité du geste et diminuera les risques de douleurs.

Puis on réalise un repérage de la cible de l’infiltration sous guidage scanographique.
On prépare le matériel, on réalise une désinfection cutanée soigneuse.
On effectue une anesthésie locale puis on introduit l’aiguille jusqu’au contact de l’articulaire postérieure cible sous guidage scanographique.

Ensuite on injecte le produit de contraste iodé. On contrôle sous scanner la diffusion de ce dernier afin de confirmer la bonne position de l’aiguille avec une opacification articulaire, épidurale et d’éliminer une opacification vasculaire.
Si le contrôle est satisfaisant, on réalise l’infiltration de corticoïdes.
Pendant les injections, les douleurs de radiculalgie peuvent être reproduites.

La sensibilité de l'infiltration est surtout liée au passage de la peau et des plans musculaires. L'ensemble du geste est réalisé rapidement pour un plus grand confort du patient.

Une fois l’injection terminée, un pansement est mis en place et vous repartez avec votre dossier d’imagerie accompagné d’un compte rendu.
Vous devez prévoir environ 30 minutes en salle.

ET APRÈS LE GESTE ?

Au décours du geste, il est possible de ressentir une recrudescence des douleurs durant les 48 premières heures. Un traitement antalgique peut être pris.
Il est indispensable de maintenir un repos pendant 48 h selon les modalités délivrées par le radiologue opérateur.
L’effet de l’infiltration commence à être ressenti après 3j à une semaine en moyenne.

COMBIEN D’INJECTIONS SONT NECESSAIRES ?

La réponse au traitement diffère selon les indications, les lésions et les patients. Mais on ne peut dépasser 3 infiltrations en 1 an. Si les infiltrations sont inefficaces, on préconisera un avis spécialisé chirurgical.